Faut il moduler les allocations familiales en fonction des revenus de la famille? Les Echos
80% des français répondent spontanément "oui", les 20% autres sembleraient être des gens qui répondent toujours "non".
Le Point
A priori j'aurais aussi cliqué sur "Oui", oui, bien entendu, les familles très aisées n'ont pas besoin d'allocations familiales.
Cette mise sous condition de ressource des allocs est demandée par les députés afin de ne plus toucher au congé parental, déjà mis à mal il y a quelques mois. 700 millions d'euros sont à trouver.
Le curseur devra se placer jusqu'à dégager 700 millions d'euros d'économie dans le budget de la branche famille. Sachant qu'il y a très peu de gens fort riches et dotés d'enfants jeunes, en général les gens s'enrichissent plus tard, je craindrais d'une part que cette mesure touche les classes moyennes d'autre part que les effets secondaires soient pires que l'économie réalisée.
A force de frapper les classes moyennes, elles dissimulent de plus en plus leurs revenus, le travail au noir qui avait reculé devient pratique courante tant chez les commerçants, les artisans et touche même à présent beaucoup de professions libérales (vétérinaires/ avocats/ pharmaciens...). Cette nouvelle mesure entraînera encore obligatoirement une augmentation du travail "caché" .
D'autre part, le curseur est aujourd'hui de trouver 700 millions d'économies, mais que se passera t-il l'an prochain, l'état devra, encore, n'en doutez pas, trouver des économies supplémentaires à faire, le budget de la branche famille sera mis à contribution, le curseur baissera, peu à peu, ne sera jamais revalorisé et dans quelques années, seules les familles pauvres seront bénéficiaires des allocations familiales, ces familles déjà trop souvent tentées par "un enfant de plus" afin d'être aidées substentiellement pendant trois ans de plus.
Dire les choses, dénoncer les risques sans stigmatiser est très difficile.
Le gouvernement marche sur la tête, ce n'est pas nouveau mais manque singuièrement de courage pour réformer ces politiques désastreuses qui encouragent la natalité dans des familles peu aptes à élever des enfants.
Le fonctionnement du gouvernement est à peu près prévisible, il laisse aux députés le soin de prendre des mesures à terme, socialement désastreuses, mais idéologiquement correctes, il se dédouane ainsi de toute responsabilité, ni responsable, ni coupable.
A t-on besoin d'une surnatalité dans les quartiers fragiles où règne déjà un taux de chômage effrayant?
Est il humainement acceptable de pousser des familles à avoir plus d'enfants qu'elles ne peuvent en élever car l'apport des allocations est la principale ressource de leur budget, et que dans un premier temps les familles s'enrichissent à la naissance d'un enfant?
Que deviendront ces enfants?
3 commentaires:
Ils ne s'arrêteront donc jamais?
Je vais me consoler en lisant le dernier Zemmour.
Magali
Issue d'une famille de 7 enfants (famille nombreuse, famille heureuse !!!) ; j'ai juste eu envie de ne pas avoir d'enfant .... Faut dire qu'avec un père ...olique et une mère ... olique (catho). Sauve qui peut.
C'est sûr ça change tout dans un autre milieu (le vôtre, très chère Lady) ...
Malheureusement, on ne choisit pas le milieu dans lequel on naît et c'est, dès le départ, allocations ou pas, que les dès sont jetés.
C'est une loterie.
Partant de là, rassurez-vous on apprend aussi beaucoup d'autres choses.
Pauvre Lady, qui avez l'air d'avoir un avis sur tout, vous me donnez parfois l'impression d'être si insatisfaite.
J'ai publié votre commentaire, anonyme, un de plus, sans avoir trop hésité.
On ne choisit pas le milieu où on nait, je suis d'accord avec vous, vous ne savez d'ailleurs rien, ou pas grand chose du milieu où je suis née, mais on ne prête qu'aux riches, ou aussi à ceux qui semblent l'être...
Si vous lisez les débuts de ce blog vous verriez tout autre chose, mais à l'époque j'espérais encore. J'espère beaucoup moins, je crains bien plus, non pour moi, mais pour l'ensemble de mes concitoyens.
Ne me plaignez pas, je ne suis pas si insatisfaite que vous le croyez (craignez?), parfois j'ai honte même de parler de ma vie, car j'ai beaucoup de chance et de ce fait, je n'en parle pas tant, il ma parait indécent de parler d'une vie heureuse sans trop de soucis en ce moment tout simplement.
Je vous comprends de ne pas avoir voulu d'enfant, il ne faut pas avoir d'enfant si on n'en veut pas, cela ne se discute pas.
Famille nombreuse, famille heureuse? Un slogan qui date de quand?? Peut être d'une époque où les enfants mourraient touts petits, ou à la guerre et avoir uen famille nombreuse voulait dire qu'on avait évité bien des saloperies, non?
Autrefois, enfin il y a plus de 40 ans, la pilule n'existait pas, els femmes ne pouvaient choisir leur maternité, ma mère a eu cinq enfants, deux de trop, à ses dires, deux sont morts, pas de son fait, mais les deux en trop. Le jour où j'ai fait cette découverte, il y a peu, cela m'a meurtri.
Sachez que j'ai pris la pilule, sinon j'aurais eu autant d'enfants que ma fécondité plus que généreuse me l'aurait permis, je serais probablement morte en couches après avoir perdu plusieurs bébés, la médecine m'a permis d'éviter cela. Cependant mon sixième enfant me semblait devoir être le dernier car j'ai failli le perdre et ai dû lutter plusieurs mois pour le garder.
Trois années plus tard, pendant un "à peu près" contraceptif, mon septième enfant fut conçu, j'en fus extrémement inquiète, me jugeant trop faible pour mener à bien cette nouvelle grossesse, erreur, elle se passa bien mieux que la sixième, mais j'ai arrété là, je me suis fait ligaturer les trompes, alors que c'était illégal à l'époque et que l'Eglise l'interdit toujours.
Il y a beaucoup de choses à retenir, vous ne savez rien de moi, vous jugez sur des apparences, c'est dommage, je ne juge pas vraiment les gens "en particulier" même si je suis extremement sévère sur des travers de notre société, travers que j'estime mortifères.
Notre société plonge, je me demande seulement où est le fond de la piscine. Je sais que lorsu'on est au fond ou on se noie, où on donne un bon coup de pied et on remonte. Je donne des coups de pieds, il faut que nous donnions des coups de pieds, il nous faut remonter.
J'espère vous avoir rassuré sur ma santé mentale, et vous avoir donné aussi l'envie de vous battre, pour vos idées, pour votre idéal, car renoncer à ses idéaux est déjà marcher dans la nuit de la desespérance.
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