En Guyane depuis une dizaine de jours, nous résistons avec bravitude au conformisme touristique qui me pousserait à faire des choses que jamais je n'aurais fait sinon, comme? comme visiter des bagnes.
Je triche légèrement car nous avons exploré dans la jungle les ruines d'un bagne d'annamites, exploration éprouvante tant par la chaleur que par les bêtes sauvages qui rôdaient, en claquette et robe légère ma tenue n'était guère appropriée, je servis de déjeuner à une nuée de moustiques et décidais alors de ne plus trop m'exposer, sauf si l'intérêt me paraissait supérieur aux désagréments, aussi nous avons fait l'impasse sur les bagnes des îles du Salut ainsi qu'au centre de transportation de Sait Laurent du Maroni, la visite en voiture climatisée m'allait tout à fait à bord d'uen voiture climatisée, il faisait 38° dehors, à l'ombre soulignerait un de mes petits fils...
Pire j'ose l'avouer, nous ne sommes pas allés au musée de Kourou ni n'avons visité la base spatiale (?), n'étant aucunement scientifique et n'étant aucunement tenue par aucune obligation je n'y voyais aucun intérêt, mon mari, lui, savais ne rien y apprendre et ne souhaitais pas plus que moi s'y rendre.
En métropole je n'aurais jamais visité des casernes datant de Napoléon III, ni des bunkers ni des hôpitaux et encore moins des prisons, alors ici, stoïquement nous nous écartons des sentiers battus, et découvrons avec beaucoup d'intérêt la Guyane, les villages Hmong et amérindiens, les quartiers chinois et les carbets créoles. Nous cheminons doucement, empruntant des petites routes de criques, qui ne sont pas des criques, en degrad qui sont des appontements en villages et fermes.
Il est curieux d'ailleurs de constater l'immensité désertique de la Guyane, je suggérerais à Hollande, d'y envoyer les migrants qui pourront avec l'octroi de concessions se tailler un avenir; les Hmong, réfugiés laotiens des années 80 en sont un exemple récent, c'est possible.
La Guyane est une terre presque vierge d'environ 1/6 du territoire de la France, peu de touristes, rien n'est d'ailleurs fait pour les attirer vraiment car en guise de programme guère d'infrastructures balnéaires ou touristiques, je ne pense pas être la seule à ne pas rêver de visites de bagnes et léproseries pour mes vacances. Iriez vous visiter la Santé ou les Baumettes lorsque celles-ci seront enfin désaffectées?
Pourtant, ici, outre le littoral où l'on pourrait imaginer quelques complexes, la forêt amazonienne et les immenses fleuves permettraient de proposer des parcours riches en découvertes en respectant nature et hommes.
Aujourd'hui nous allons visiter le zoo, zoo du bout du monde en famille, dans nos périples nous avons pu déjà admirer plusieurs sortes de singes, un atèle traversant nonchalamment la route, un capucin brun et une bande de petits tamarins à main dorées, jouant au dessus de nous, nous avions arrêter la voiture afin de pouvoir les observer.
Dans quelques jours se terminera notre périple en Guyane par Saint Georges de l'Opayock, sur la frontière brésilienne, on empruntera le pont qui ne sert à rien et qui a coûté 50 millions d'euros pour une escapade d'une heure ou deux au Brésil, histoire d'utiliser nos passeports et de tester les douanes surveillant le passage entre ces deux gros bourgs.
Désolée pas de photos, l'ordi que nous avons emporté n'est pas similaire au mien, et je n'ai pas le temps d'y traiter mes photos.
7 commentaires:
si par hasard tes pas te mènent à Iracoubo, je veux bien des éphotos de l'église et de la tombe du Père raffray
Hélas je suis déjà allée déjà allée à Iracoubo, nous avons admiré l'église Saint Joseph décorée par la pauvre bagnard Huguet,grace au père Raffray, il faudra que je me souvienne lors d'un autre passage d'aller au cimetière.
Nous retournerons surement en Guyane car notre fils y est installé pour quelques années et irons à Iracoubo, village plaisant, près de Sinnamary, que nous avons beaucoup apprécié, également (shopping sympa au Corossol boutique d'artisanat amérindiens, où il y a bien des trucs que je n'ai pas vu à Cayenne, bijoux fantaisie, perles, pierres et bois mêlés, tuniques indiennes magnifiques, travail du bois plus original qu'ailleurs...
merci, le père Raffray est mon grand oncle
Ce que tu racontes me parle: la chaleur, l'humidité, les moustiques (ah! les moustiques). De même que tu n'es pas allée visiter le bagne, nous ne sommes pas allés visiter les mines de Potosi où travaillent des pauvres gamins dont l'espérance de vie ne passera pas 40 ans.
J'espère qu'au moins tu as emporté de la crème anti moustiques dont j'ai pu mesurer la quasi inutilité car les moustiques trouvent toujours le petit centimètre que tu as oublié et puis avec la transpiration, ça ne fait pas effet longtemps.
@ Catherine, j'ai pris quelques photos de l'église Saint Joseph, elle est tout simplement,belle, il me semble que le père Raffray est resté longtemps en Guyane, de souvenir, lui et soeur Marie Anne Jouvahey ont fait un travail fabuleux pour les guyanais.
Je suis la proie de tous les insectes, une horreur, je pue l'insecticide mais cela ne les dérange pas, mon homme ne met rien et n'est pas piquer, grrrr. Résultat, je règle la clim à une température glaciale, pas d'insecte, pas de cafard, rien.
Dites nous, Lady, comment sont les guyanais? Sont ils sympathiques comme Henri Salvador pouvait l'être, ou haineux comme l'indépendantiste infiltrée qui nous sert de garde des sceaux?
Alfred
Honnêtement les guyanais sont plutôt hyper sympa, pas du tout agressifs, pas revendicatifs, pas du tout comme comme Taubira,quoi.
Je croyais que Salvador était antillais, je me trompais!
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