Beaucoup de grands parents, acceptent, de se crever pour recevoir leurs enfants, en famille. Je comprends leur motivation principale, ne pas risquer de compromettre des relations avec leurs enfants, pas toujours évidentes depuis leurs adolescences.
Je ne pense pas que cela fut toujours le cas, chez maman et chez ma belle mère, nous étions censées mettre la main à la pâte et nous plier aux règles familiales, mais les règles ont changé, pour notre plus grand bonheur, il y a plus de simplicité mais aussi parfois pour aussi notre grande déconvenue, les règles n'existent plus.
Autrefois, nous arrivions en cati mini chez nos parents, évitions de mettre du désordre, ne laissions rien traîner ni dans leur entrée, ni dans leur salon (si, si.....^^^^) nous faisions engueuler si les biberons de Jules prenaient trop de place.
Aujourd'hui, ils arrivent chez eux, ce qui est bien, car ils sont, de fait chez eux, mais estiment normal d'envahir votre entrée, votre salon voire votre cuisine, comme lorsqu’ils étaient enfants, sauf qu'enfants, ils déposaient une paire de chaussures en 25 et que là, ils en déposent dix entre 45 et 19, là où il n'y avait qu'un manteau il y en a quatre, la place du cartable est prise par trois gros sacs, une poussette, le pot du petit, son lit parapluie (inutile et qui ne sera pas utilisé), et le truc à rendre à Quentin, énorme carton qu'il faudra que vous livriez à 125 km de là, car sinon, ils ne voient pas comment le faire.
Tout est à l'avenant, votre radio, change miraculeusement de station, dans les wawas (toilettes) il y a un tabouret afin de continuer à visionner les vidéos en cours (c'est du vécu:) ). Dans la cuisine, on vire vos trucs du plan de travail et installe le baby cook, les biberons et le stérilisateur, il ne faut pas oublier l'eau et le lait maternisé..
Votre salle de bains se transforme en nursery, table à langer, baignoire de bébé, couches (propres, et sales aussi) produits de toilettes, jouets... Vous cherchez , parfois en vain, votre verre à dents, normal il est sur le bord de la baignoire. Prendre un bain est parfois décourageant, écarter les jouets de bébé, enlever la baignoire de bébé ou le tapis de bain, retrouver sa serviette (pas les trucs à capuche) , on renonce et filer dans la salle de douche, parait soudain plus simple, complètement merveilleux tout simplement, jusqu’au moment où entrant dans cette salle de douche, vous constatez que le savon du lavabo s'est fait la malle je ne sais où, mais qu'il y a du savon partout, que les serviettes sont toutes trempées, qu'un partie de la pelouse et du potager ont envahi la pièce et que les toilettes sont sales, là, lasse, vous nettoyez la salle de douche et puis prenez votre douche, naturellement vous n'êtes pas d'humeur charmante ensuite .
Certains de mes enfants, voient très bien les difficultés et font attention à tous les détails d'autres les oublient car ils sont dans leur environnement quotidien, question de sensibilité.
La sensation d'être dépossédée de sa maison, de ne plus contrôler est compliquée à gérer, car à la fois on doit gérer la maison, la contrôler, préparer des repas et, malgré tout, la tenir en ordre et propreté voire en agrément et on doit lâcher prise, aussi.
Je me suis imaginée parfois afin d'y arriver à m'imaginer, gouvernante chez moi, main d'oeuvre, soucieuse de faire bien mais cela s'avère pour moi, très frustrant lorsque cela dure plus de quelques jours.
J'ai toujours beaucoup ri au passage de l'arrivée des enfants dans "Mon petit doigt m'a dit" mais j'ai une tendresse énorme et inexpliquée pour ce film.
2 commentaires:
j'aime beaucoup votre serie d'article sur les vacances en famille.
Je commence à vivre cette situation. Encore beaucoup d'enfants à la maison, une de mariée.
Dans mon histoire personnelle, ma mère à mal gérée la cohabitation estivale. Elle ne supporte plus personne, pourtant on etait du genre à ne rien deranger, à se plier à son rythme ect... C'est douloureux de savoir qu'on ne peut cohabiter alors, si peu de jours avant qu'elle ne s'impatiente. Enfin...je n'ai pas envie de reproduire cette situation avec mes propres enfants.
Pour ma part, dans ces grandes reunions ,ce qui m'angoisse le plus ce sont les repas. J'ai l'impression d'etre dévorée par le monde, les quantités, la vaisselle...
Je crois que pour que je domine cela il faut que je reflechisse en terme de "cantine".Mais c'est difficile de satisfaire tous le monde.ça me met la pression,il y a un boulot monstre surtout quand on passe d'une table de six à une table de quinze!les echelles changent. Je me dis que peut etre au bout d'un certain temps on s'habitue à l'echelle et que c'est moins fatiguant
Il est évident cependant,que j'exagère légèrement dans ces récits, mais c'est pour mieux souligner les trucs "qui coincent"
Pour les repas, je n'ai pas trouvé de recettes magiques, si ce n'est effectivement de déléguer, pour moi, complètement certains repas, d'autres femmes préfèrent être aidées à tous les repas, chacune sa façon de bosser.
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