mercredi 5 mars 2014

Maisons croisées.

 Aujourd'hui j'ai arraché du papier peint, arracher du papier peint est un peu comme faire des mots croisés, on ne sait pas par où commencer, c'est très long, on avance par petit bouts, parfois on bloque.

Remplir une grille complexe demande de la réflexion et permet de l'évasion, si on travaille à deux on se relaie pour certains coins difficiles,  on se dit que ça avance, que bientôt on aura fini, mais on sait que certaines difficultés sont occultées sinon on se découragerait.

J'arrache du papier peint avec la même méthode que celle utilisée lorsque je remplis une grille et quel que soit le travail que j'accomplis, en fait. Je ne vais jamais, sinon par inadvertance,  du point A au point Z en dévidant  B,C,D, E, F... Cela me déprime alors je saute du A au F puis au L et reviens ensuite au B avant de sauter au Z, à la fin j'aurais rempli toutes les cases mais  pas dans l'ordre classique.

Mon mari  passe de A à B.. Et ne saute jamais aucune lettre. Je trouve cela assommant et n'en suis pas capable, autrefois mon homme ne comprenait ma façon de fonctionner puis s'est habitué et sait surtout qu'au final  je n'aurai fait aucune impasse.

Ce matin avant de monter arracher le papier peint, j'ai commandé celui qui fera le nouveau décor de la chambre bleue, mon homme a été ravi, il craignait que je lui impose fleurettes ou tout autre fantaisie, j'adore la toile de Jouy,  il déteste, toutes, même les plus jolies, les plus fines..Il est certain que je ne mettrai pas ce type de papier dans un salon ou une cage d'escalier, mais une chambre qui ne sert qu'occasionnellement pourquoi pas?

Mon mari n'a jamais aimé ce type de décor mais le hait cordialement depuis qu'on a vécu dans cette maison avec toute  une cage d'escalier en papier de ce genre rouge, sinistre simplement horrible, il me semble que je devrais faire preuve de pédagogie pour le guérir de ce traumatisme. Pourtant j'avais initié l'arrachage sauvage du papier, mon homme m'ayant laissé un dimanche soir, revint le vendredi, j'en avais ôté la moitié.  Depuis cet escalier est blanc et gris, les poutres et solives sont laissées au naturel.

Il y a environ un mois, nous étions de passage chez Camille qui nous a fait voir un diaporama de notre maison "avant", nous avions oublié la misère, finalement nous sommes assez fous pour voir une maison dans ce que qu'elle pourrait être une fois, réaménagée, redécorée et l'acheter, même si on n'a pas tout à fait les moyens.



                                                       Le Bon Coin. 

 En guise d'illustrations, la seconde celle du papier peint pour la chambre bleue (ceux qui connaissent la maison me tanneraient sinon) et la première, une  maison dont j'ai révé un instant, on ne l'achetera pas mais pour 170 000 euros je trouverais balot que personne ne s'en occupe avec amour et abnégation.


                     Il ya de fines rayures bleues sur celui que j'ai commandé, et les boiseries et les rideaux seront: bleus!



7 commentaires:

Al West a dit…

Pour la toile de Jouy, commencez par petits bouts : une chute avec une jolie scène, hop, un sous-verre ! Puis un coussin, un dessus-de-lit, les rideaux... Mais c'est vieillot ! Sinon, si le vieillot ne l'arrête pas forcément, offrez-lui un Coursolle® !

-)

Anne** a dit…

Pourquoi "arraches-tu" le papier peint ? Il suffit de le décoller. J'agis comme ton mari : Je commence par un mur, à côté de la porte par exemple, et je poursuis. Je trouve cela plus satisfaisant car on voit bien l'avancement du travail. De plus, le chantier reste propre, c'est beaucoup moins déprimant ! Surtout si on doit s'interrompre.
Mon cher mari procède plutôt comme toi, c'est pour cette raison que je fais tout seule ....

Ladywaterloo a dit…

Les gens se complètent...

Mon homme aime que je lui tienne compagnie, je travaille vite, il se passe de radio avec moi, j'arrache pas le papier peint, je le décolle, en fais des boules et vise le sac poubelle, ne vise pas trop mal, je laisse le chantier propre.

Parfois j'ai renoncé à aider mon homme, il est si ordonné, tu vois, si logique, mais c'est un peu lâche pour moi et triste pour lui, je préfère à présent l'accompagner quand c'est possible. On râle, tous les deux, rassures toi, lui car je suis brouillon moi car il est tatillon!

Sinon? J'arrache car j'adore déchirer, casser et tout, mais je suis civilisée et canalise ma violence naturelle, donc, je décolle.

Maupassante a dit…

Pourquoi dites-vous toujours "mon homme" ? N'est-il pas votre mari ?

Brizou a dit…

Tiens, pas d'article sur les fourberies de Buisson... est-ce parce qu'il est de droite?

Ladywaterloo a dit…

@ Brizou non je n'ai fait tout simplement aucun article politique, j'aurais attendu d'en savoir plus avant de jeter l'oppobre sur Buisson, il a été extrêmement imprudent a t-il été traitre? Il a probablement gardé ces enregistrements pour faire de la matière pour un bouquin, j'ai du mal à croire qu'il les ait oublié.

J'aurais été tentée peut être par l'Ukraine mais surtout par la mise sous surveillance financière de la France et les 10 milliards de dotation en moins que va verser l'état aux collectivités locales qui va les ponctionner dans nos poches via les impôts fonciers et taxes d'habitation.

@ Maupassante, je suis mariée depuis 38 ans, je dis souvent mon mari dans le texte, parfois pour éviter des répétitions j'emploie mon homme, mais là dans la réponse cela ne se justifiait pas. Alors j'ai cherché pourquoi, peut être parcequ'au delà du fait qu'il soit mon mari il est mon compagnon de toujours, on peut être mariés et mauvais compagnons et l'inverse.

Ladywaterloo a dit…

Et du coup aujourd'hui si je je suis aps trop fourbue par les travaux, article politique sur les finances en France, sortez vos mouchoirs et planquez voss sous.