mardi 30 avril 2013

Burn out ou simple grosse fatigue?

Pour un tas de raisons, je suis fatiguée, pas fatiguée, inquiète, où que je me tourne trop peu de choses me rassurent, mon homme est mon chêne, mon olivier, ma seule certitude, il sera là et a assuré depuis si longtemps qu'il assurera encore, je le sais.

Tout m'angoisse, tout m'inquiète, ce printemps qui ne vient pas contribue à mon mal être, je joue aux Sim's, mon perso penelope waterloo (dire ou, pas o, comme la chanson de Abba) est je cite: ermite, travailleuse acharnée  et je ne sais plus quoi, elle passe son temps à peindre, faire de la guitare et tente d'éviter au maximum ses congénères, tous dingues, courant dans tous les sens, elle est à mon image exacte, jolie maison, isolée et évitant le reste du monde.

Sur mes sept enfants, aucun n'aura en septembre sa vie de juin, je ne sais combien de déménagements il y aura, mais beaucoup, de certains, le notre, nous quittons enfin la "ville" , celui de Charlotte, peut être celui de Yann, s'il réussit sa phase terminale d'expertise comptable (30% d'échecs, encore, hélas ) Camille va bien mais Amélie cherche du boulot, Alice déménage et s'éloigne de nous, Guillaume part en Inde peut être ou alors en Alaska, Valentin on ne sait pas et Hubert est théoriquement pris en internat et théoriquement passe en première S.

Mon coeur explose.

Je fais des cauchemars tellement abominables que je n'ose souvent  les raconter, en vrai, mais là, je raconte quand même, âme sensible quittez mon blog, c'est mieux pour vous.

Dans ce rêve, je suis moi et mon homme est lui  pas mon home, sorte de maison des années 30 en briques, dans un quartier de centre ville.


Je rentre chez moi et admire de la rue mon homme qui a enfin entrepris de nettoyer le bow-window, trop haut pour moi et vraiment immonde, la rue était calme, des gens, normaux, des voisins, un homme me fit remarquer en riant à quel point j'avais un mari remarquable, j’acquiesçais hilare en lui rétorquant que certes, mais moi aussi j'en faisais beaucoup, la surface vitrée savonnée et rincée, mon mari et moi rentrons, maison de ville, complètement différente de ce que je n'ai jamais habité.










Nos enfants étaient partis en vacances, et la maison était calme, je me vois dans la cuisine, déposant et rangeant des courses, puis le soleil donnant trop fort à l'ouest , côté cour, je parcours alors les chambres, salle de bain et wawas, tirant les rideaux et tentant d'empêcher la maison de trop chauffer.

Je maudis mon homme d'avoir étendu cette lessive "couleur" dehors, décoloration assurée des textiles, pollution et indiscrétion en prime, puis tout en regardant par une fenêtre  les cintres encombrés de tee shirts, un bruit sourd me fit sursauter, un peu comme un oiseau qui frappe, mais plus grave,  plus lourd.  Dans l'immeuble donnant sur l'arrière de la maison,  j’aperçois  beaucoup de gens venir aux fenêtres et regarder chez moi.

J'essayais alors, furieuse d'empêcher ces gens de nous observer en tirant les rideaux , puis remarquais que leurs regards portaient non sur nous, mais sur le balcon, courant tout au long de la maison à l'arrière. Et je vis alors le corps de l'enfant, blanc, livide, décharné, des pieds et des mains trop grands pour un corps trop long et maigre, une  tête trop grosse, cheveux clairs, il était affalé sur le rebord extérieur du balcon,  je ne vis son visage tourné vers l'immeuble,  il était mort, je le savais, j'ignorais d'où il venait, enfant martyre, d'environ dix ans, j'appelle mon homme en hurlant, il vient et je me réveille.

Mon mari a décidé de m'emmener en vacances, quatre ou cinq jours, mon inconscient me hurle qu'il le faut.

Pourquoi nos nuits sont parfois paisibles et d'autres fois pas, je fais tant et tant de rêves étranges, souvent surprenants, parfois amusants d'autres fois vaguement inquiétants mais parfois la terreur me saisit, plus si je suis fatiguée ou inquiète,  mon imaginaire fabriquera alors des cauchemars atroces.

Parfois j'aimerais avoir moins d'imagination, j'aimerais être plonplon. lorsque je me réveille, je trouve mon quotidien rassurant, allons donc, sept déménagements et trois ou quatre changements de situations  qu'est ce donc?



7 commentaires:

Sophie a dit…

Et bien, quel film d'horreur !
Un psy y verrait certainement une explication évidente, je pense...
Pour ma part, je dirais que toute cette tension à propos du mariage pour tous t'est montée à la tête, que ces générations d'enfants élevés par des homosexuels que tu imagines et conçois comme la pire des aberrations se sont cristallisées en cet enfant martyr !
Quelques jours de détente au soleil te feront effectivement le plus grand bien, je pense qu'on a tous besoin de ce sacré soleil, moi je déprime aussi un peu, me sens fatiguée et sans ressort (mais bon, c'est peut être physique tout simplement).
De gros changements apparemment pour vous à la rentrée, mais tes enfants vont bien et c'est le principal, peut être le syndrome du nid vide se fera t-il sentir, pour ma part je le redoute d'avance !

Anne** a dit…

J'aime bien quand tu racontes "des choses abominables".
Et tu le dis si bien : tu as ton homme, ton Olivier, ton chêne. Ca ne sauve pas de tout, mais ça aide bien quand même.
Bonnes vacances alors.

Guillaume a dit…

En ce qui mon concerne une chose si mon avenir est certain d'un point de vu 'matériel' ce qui est sûr c'est que je ferai quelque chose que j'aurais choisi de faire et dans laquelle je m'épanouirai.

Il ne faut pas forcement appréhender l'incertitude !
(et c'est idem pour tout tes enfants, on va tous bien s'en sortir)

francoise a dit…

ici aussi c'est pas la joie,
etc etc

Ladywaterloo a dit…

Raconter des choses abominable est difficile de fait, j'en vis depuis si petite, en général j'essaie de ne pas raconter, mais je fais tant de rêves étranges. Je pars en vacances, en principe, dans un semaine.

Martine a dit…

Les changements de nos êtres les plus chers sont toujours une épreuve. Et plus on vieillit, pire c'est. Dis-toi que la vie continue, qu'elle nous embarque de gré ou de force et que l'accepter nous permet de garder un esprit jeune. Quant au mariage pour tous, il faut relativiser, les choses ne sont pas éternelles, ce n'est qu'à long terme qu'on pourra en rediscuter. Peut-être sera-t-on étonné.
En attendant, repose-toi bien!

francoise a dit…

oui, repose toi bien, Lady,
tu es passionnée...
on ne se change pas
on est différentes et peut être pareilles ???
Non, non, pas quand même le ver de terre et l'étoile
bis
f