lundi 29 avril 2013

Lâcher prise.

Valentin est reparti pour Clermont avec son père, sans moi, pour une seconde partie de ses concours, je pantoufle avec Hubert dans cette campagne que j'aime tant malgré le froid et la grisaille.








J'avais fait la semaine dernière un rêve amusant si ce n'est qu'il est tout de même assez récurrent, mais cette fois ci une variété l'agrémentait. Je repassais mon bac, la signification du passage du bac, est parait il l’accès à l' âge adulte, je crois qu'il serait bon que ce type de cauchemar cesse, je ne serai jamais assez adulte, enfin, tout au moins,  à mes yeux.

Je devais passer le bac, mariée, mère de famille, et me revois angoissée dans l'entrée prête à partir pour la première épreuve, la philo, logique ce rêve. Hélas pour entrer dans la salle d'examen je devais me munir non seulement de ma carte d'identité et de la convocation mais encore de la clef. J'avais reçu  deux clefs identiques, en métal blanc, moches, je ne sais plus où j'avais l'une en "rescue" mais savais avoir laissé sur la console dans l'entrée celle que je devais prendre le matin avant de partir.

La clef livrée était celle de la salle de l'examen, seuls ceux qui en étaient munis pouvaient entrer dans la salle et refermaient derrière eux. Je  suis dans l'entrée de mon appartement, je cherche dans le vide poche, puis ouvre le tiroir de la console, en vain. Je ne pourrais concourir faute d'avoir la clef.


Je revois la clef de mon rêve, moderne, froide, quelconque et sans âme, elle symbolise peut être pour moi, ce monde que je m'interdis et qui me fait peur. A la maison les clefs chéries sont grandes,  anciennes, tordues, noires et familières, du genre qui laissent entrer bien du monde. Notre monde est plus rassurant que ce monde aseptisé des clefs de métal sans défaut.

Valentin est parti à Clermont avec son père, je trouve cela bien et rassurant qu'il sache que ses deux parents sont derrière lui, avec lui, quoi qu'il arrive. J'ai fait jurer à mon homme, croix de bois, croix de fer,  qu'il vérifierait que notre fils parte à l'heure pour les épreuves avec son matériel, CI, convocations et trousse pour le moins, Twix et bouteille d'eau en sus.  Ce midi Valentin est rentré sans sa carte d'identité, il est retourné la rechercher en catastrophe   et l'a retrouvé, heureusement.  Mon fils est très distrait et le stress augmente sa capacité à oublier les essentiels.

J'ai tenté de donner plein de conseils à mon homme Ce midi du saumon en papillote ce serait bien, il adore cela et a besoin de phosphore.... Ne pas en faire trop, certains parents se moquent de plus en plus des concours de leurs enfants, question de tempérament, chez moi c'est plutôt l'inverse,  travaillant moins, car n'ayant plus de touts petits pompant toute mon énergie, toute mon attention reporté sur les derniers.



Je n'arrive pas à déterminer ce qui est le plus rassurant pour mon fils, mon empathie ou la décontraction de son père, mon stress à l'unisson du sien ou le calme de mon mari. Je sais que mon homme est heureux que je lâche prise et lui fasse confiance et je pense que Valentin est touché par la sollicitude de son père.







5 commentaires:

francoise a dit…

t'es pas sortie de l'auberge, ni moi non plus, avec tout ce stress qui nous gagne
une deuxième calculatrice, pour si la première tombe en panne,
et pourquoi pas une troisième, si les deux grilles
etc etc
et en plus, ici, FL est super cool,
là, il travaille dans sa chambre,
que je crois
faire confiance,
ouais, ouais

francoise a dit…

grillent

Martine a dit…

Bon courage les filles car je pense que les mamans aussi en ont besoin. Moi, je n'ai plus ces soucis... FINI..... Ceci dit, j'en ai d'autres, la vie ne s'arrête jamais.

Mathilde a dit…

Lady, vos enfants ont de la chance de vous avoir comme parents.

Ladywaterloo a dit…

Pas sûr, Mathilde, pas sûr.. En ce moment je me ressens boulet.