mardi 11 mars 2014

Des allergies orthographiques.

Je pourrais plutôt nommer cela phobie,  sur Atlantico j'ai lu  les quinze secrets pour éviter les 15 fautes d'orthographes que beaucoup de personnes font et comment faire pour les éviter. Evidemment, j'ai lu. Au début, j'étais très fière, car celles là, à priori je ne les commet pas, enfin pas trop souvent,  enfin pour les trois premières.

La quatrième faute fréquente avec leur truc mémotechnique  afin de l'éviter m'a paru bidon, car autant je me souviens toujours qu'un chameau a deux bosses (deux syllabes) mais un dromadaire à trois bosses, non, je plaisante n'en a qu'une évidemment,  mais car son nom ne comporte pas deux syllabes c'est pas le truc à deux bosses, donc un dromadaire...  Vous suivez? Mais quand je lis le truc que je n'aperçois qu'un "p" à apercevoir, je ne suis pas certaine que justement je n'en apperçois pas deux, je louche peut être allez savoir, je louche au moins du cerveau!

Les "sensé" et "censé" me plonge dans une perplexité épouvantable, l'état de stress est élevé, je me dis que je n'aurais jamais dû lire cet article,  et encore moins le relire. Mais suis je la seule? Pas sûr (ou pas sûre).Nous n'en sommes qu'à l'article 6 sur 15....

Je ne comprends plus rien, mon cerveau bloque.

                                                  Vie d'une thésarde




Le désespoir me submerge à la lecture de la règle 11, peut être  encore un truc de verbe à l'infinitif ou pas, et là, je sais qu'il faut courir ou mourir, chanter n'aide guère! Déguerpir sauve.

Mon moral se noie définitivement car cette loi barbare porte sur l'accord du COD placé avant derrière du verbe avoir sauf exception. Et là, j'ai envie de tout balader, ou ballader, parfois je sais, mais là, j'ai tout oublié. Effondrée je survole distraitement les autres règles énoncées dans l'article, afin de lire juste la fin, le meilleur sur les couleurs,  on dit des bleux marine, ou  des verts émeraudes, allez savoir? Il me semble me souvenir d'institutrices qui jugeaient ce savoir primordial,  il l'était, je ne le savais pas.

Mais pourquoi donc suis je réfractaire à tout cela? Trop de règles tuent les règles? Je me fiche de ces conventions sclérosées depuis que je suis née? Ou, je dis bien ou, je suis vraiment dysorthographique sans  avoir été dépistée. Honnêtement cette dernière solution me plait, je me sens vraiment plus victime de ces règles dictatoriales que coupable de les enfreindre.

13 commentaires:

sartan83 a dit…

C'est très drôle cet article et je me suis un peu reconnue... je ne fais pas trop de fautes mais le doute s'installe souvent alors vite, l'internaute, google, le bled !!!!! Merci et bonne journée

Martine a dit…

Non, Lady, tu es loin d'être dysorthographique, crois-moi! dans ton article il y a des fautes que tu n'as pas vuES, faites exprès, je ne crois pas, mais moi aussi, bien qu'orthophoniste je fais des fautes car je regarde mon clavier et ne me relis pas avec assez d'attention (manque de temps, flemme...). Ce n'est pas grave. Je connais un blog que tu connais où les fautes sont légion (elle confond même le futur et le conditionnel qu'elle utilise à chaque fois en place du futur) et là, je me hérisse car cette personne n'est pas dys non plus. Je trouve qu'il y a un manque de respect du lecteur. L'orthographe pou moi est comme un jeu de piste, parfois on loupe et puis c'est vrai, certaines règles trop difficiles finiront par tomber en désuétude comme les règles du pluriel des mots composés (on dit des soutien-gorge car ils sont faits pour soutenir la gorge. Les verbes utilisés dans les mots composés ne prennent pas de S) Et les noms des couleurs qui ne prennent pas le pluriel comme marron qui est la couleur d'un fruit. des chaises marron (c'est à dire couleur du marron)
Ces adjectifs de couleur sont invariables, ils ne s'accordent jamais.

Ex : des chemisiers cerise => de la couleur de la cerise,
des chaussures marron => de la couleur du marron,
des chaussettes orange => de la couleur de l'orange.


Attention : Cinq exceptions sont considérées comme de véritables adjectifs qualificatifs et s'accordent : rose, écarlate, mauve, pourpre, fauve.

Donc, on dira :
à des robes roses, leurs joues écarlates, leurs pantalons mauves, des foulards pourpres, mes chaussons fauves.

Compliqué tout cela et on peut presque en faire un jeu. Les 3/4 des gens ne verront jamais ce genre d'erreurs, alors pourquoi s'en faire.
Quand à la règle du participe passé et des auxiliaires, j'ai eu à la copier 20 fois en CM2 (ils ne l'apprennent plus maintenant dans cette classe je crois) et depuis, je fais attention. Seuls les participes passés suivis d'un infinitif peuvent être difficiles:
"les blés que j'ai vu semer" = j'ai vu semer les blés donc "blé" est COD de semer et non de VU, tandis que "les enfants que j'ai vus partir" = j'ai vu les enfants partir, les enfants est COD de vu et non de partir.
Tout cela est très compliqué mais n'Est-ce pas un moyen de faire marcher son cerveau? Certes il y en a d'autres. Cette dernière règle s'explique mais ça serait trop long à écrire et je vais ... SKIER
Ai-je fait des fautes dans ce commentaire? Sans doute une ou deux se seront glissées.


Al West a dit…

Je commence à m'apercevoir que le verbe apercevoir ne prend qu'un P, ce doit être Mademoiselle M. qui me l'a fait apprendre en... 78 ? J'ai la mémoire qui flanche...

@ Martine : doit-on dire une fleur violette, ou une fleur violet ? D'ailleurs, violet et violette sont-elles la même couleur ?

A-hem ! Lady, désolé de venir ici mettre le dawa comme un d'jeuns à dreadlocks et piercings !

margo a dit…

J'ai juste remarqué une petite faute que vous faites souvent, je ne me serai jamais permise d'en parler mais puisque c'est le sujet... vous écrivez "la plus part" alors qu'il faut écrire "la plupart".
J'aimerai bien avoir le savoir de Martine car souvent je sais écrire mais ne sais pas l'expliquer.

Didier Goux a dit…

À propos de ce que dit Mme Martine, un peu plus haut, à propos des participes suivis d'infinitifs, il y a ce double cas amusant :

– La fille que j'ai laissé peindre
– La fille que j'ai laissée peindre

La première phrase signifie : La fille dont j'ai accepté qu'un peintre fît le portrait ;

et la seconde : La fille dont j'ai bien voulu qu'elle se mît à la peinture.

Mais le plus dur de tout, c'est quand même de se souvenir qu'un chalumeau n'est rien d'autre qu'un dromaludaire à deux bosses.

So much a dit…

Chère Mrs Waterleau,
Vous ne faites pas tant de fautes... Mais quand même ! Vous auriez pu éviter toutes celles (accents, accords, virgules et autres tirets) qui ont été corrigées dans le texte suivant (le vôtre) ! À vous de les trouver !

PS J'ai des bleus sur les bras à force d'être battue par mon bonhomme qui me pique toutes mes robes vert émeraude et mes chaussures orange.

<< Je pourrais plutôt nommer cela phobie. Sur Atlantico, j'ai lu les quinze secrets pour éviter les quinze fautes d'orthographe que beaucoup de personnes font, et comment faire pour les éviter. Evidemment, j'ai lu. Au début, j'étais très fière, car celles-là, a priori, je ne les commets pas, enfin pas trop souvent, enfin pour les trois premières.

La quatrième faute fréquente, avec leur truc mnémotechnique afin de l'éviter, m'a parue bidon, car autant je me souviens toujours qu'un chameau a deux bosses (deux syllabes) mais un dromadaire a trois bosses, non, je plaisante n'en a qu'une évidemment, mais car son nom ne comporte pas deux syllabes et c'est pas le truc à deux bosses, donc c'est un dromadaire... Vous suivez ? Mais quand je lis le truc que je n'aperçois qu'un "p" à apercevoir, je ne suis pas certaine que justement je n'en aperçois pas deux, je louche peut-être, allez savoir, je louche au moins du cerveau!

Les "sensé" et "censé" me plongent dans une perplexité épouvantable, l'état de stress est élevé, je me dis que je n'aurais jamais dû lire cet article, et encore moins le relire. Mais suis-je la seule? Pas sûr (ou pas sûre).Nous n'en sommes qu'à l'article 6 sur 15....

Je ne comprends plus rien, mon cerveau bloque.

Le désespoir me submerge à la lecture de la règle 11, peut être encore un truc de verbe à l'infinitif ou pas, et là, je sais qu'il faut courir ou mourir, chanter n'aide guère! Déguerpir sauve.

Mon moral se noie définitivement car cette loi barbare porte sur l'accord du COD placé avant derrière du verbe avoir, sauf exception. Et là, j'ai envie de tout balader, ou ballader, parfois je sais, mais là, j'ai tout oublié. Effondrée je survole distraitement les autres règles énoncées dans l'article, afin de lire juste la fin, le meilleur sur les couleurs, on dit des bleux marine, ou des verts émeraudes, allez savoir? Il me semble me souvenir d'institutrices qui jugeaient ce savoir primordial, il l'était, je ne le savais pas.

Mais pourquoi donc suis-je réfractaire à tout cela? Trop de règles tuent les règles? Je me fiche de ces conventions sclérosées depuis que je suis née ? Ou, je dis bien ou, je suis vraiment dysorthographique sans avoir été dépistée. Honnêtement cette dernière solution me plaît, je me sens vraiment plus victime de ces règles dictatoriales que coupable de les enfreindre.>>

Ladywaterloo a dit…

@ So Much, Honnetement la conjugaison de commettre, j'aurais dû, à la relecture la déceler.
mémotechnique me parait plus logique que mnémotechnique, donc je revendique, mais c'est une rreur d'étourderie car je connaissais l'orthographe de ce mot.
"Avant derrière" relève de la liberté littéraire, enfin on peut dir cela comme cela.

Pour le reste je fais toujours trop de fautes et de toutes sortes, je suis d'accord. J'avais même hésité à tenir un blog.

Je relis les textes le plus souvent, plusieurs fois, je relève et corrige en général plusieurs fautes, j'en laisse passer énormément. Ce texte ci, avait été écrit fort tard, très rapidement et relu, une seule fois avant que je programme sa publication.

Il me semble cependant que nous sommes réellement inégaux devant l'orthographe, certains arrivent à déceler et éviter la moindre faute, d'autres pas.

@ Margo, je ne savais pas, mais ce n'est guère logique.

L'orrthographe est un art, pas une science, en fait.

So much a dit…

Vous êtes pardonnée, dame Waterloo !

Anne** a dit…

Martine ! "les enfants que j'ai vus". Mais "les enfants que j'ai vu partir". Car le participe passé suivi d'un infinitif est invariable (même si un COD se trouve placé devant).

Ladywaterloo a dit…

Merci So Much.

Anne et Martine, comment voulez vous que l'on s'y retrouve?

Je vais être horrible, je vous préviens, mais, à l'heure de la nouvelle France avec plein de gosses maitrisant mal notre langue, ne pourrait on pas simplifier certaines règles?

Cette simplification aiderait l'intégration des gamins venant des cités, et vraiment, lorsqu'on se souvient que la forme actuelle a été "statufiée" je crois au XIX siècle, pourquoi ce rigorisme?

Je mettrais en parallèle le rigorisme de l'orthographe et grammaire avec le rigorisme catholique de l'époque, tous les deux étant le reflet de la société, frigide et frigorifiée! :)

Anne** a dit…

Après avoir lu "Atlantico", je dois retirer l'exemple que j'ai pris : "les enfants que j'ai vus partir" est une exception ! car le COD, les enfants, est le sujet du verbe à l'infinitif. C'est lumineux, n'est-ce pas !
J'ai appris chez les religieuses où j'étais scolarisée, plein de moyens mnémotechniques, j'adorais cela : "le chapeau de la cime est tombé dans l'abîme". La ballade du baladin, qui aide à la balade.... L'orthographe, c'est assez naturel, on ne fait pas d'effort pour écrire sans fautes. C'est un peu comme chanter juste ou faux, avoir ou non le sens de l'orientation, comprendre les maths ou pas. Merci Lady, j'ai passé un bon moment (mais Atlantico est assez confus et mal rédigé, je trouve ...)

Martine a dit…

Non, Anne, "les enfants que j'ai vuS partir est la bonne orthographe car les enfants sont COD du verbe voir et "sujet" de partir. Le participe passé suivi d'un infinitif n'est pas toujours invariable. J'en suis sûre et certaine. Ceci est attesté par un puissant correcteur d'orthographe que possède mon mari dans le cadre de sa profession actuelle et attestée aussi par de bons livres de grammaire que je possède dans ma collection.
Ceci dit, c'est parfois hyper compliqué!

Ladywaterloo a dit…

Le seul livre de grammaire que j'ai adoré lire sans en retenir grand chose est le "Petit Grevisse".

Mais voyez, si vous deux, avez du mal avec certains accords, il serait vraiment de salubrité publique de simplifier grandement certaines règles.

Je suis persuadée que cela redonnerait de l'attrait à l'apprentissage du français à l'étranger.