Conformément à l’engagement du président de la République, le Gouvernement met en place la prime d’activité au 1er janvier 2016, en remplacement de la prime pour l’emploi (PPE) et du RSA activité. La création de cette nouvelle prestation est inscrite dans le projet de loi relatif au dialogue social et à l'emploi, présenté par François Rebsamen et Marisol Touraine en Conseil des ministres ce 22 avril.
Cette prime permettra de soutenir l’activité et le pouvoir d’achat des travailleurs, qui ont des emplois faiblement rémunérés ou précaires. Il s’agit d’inciter à la reprise d’activité et que le travail soit valorisé. Il ne s'agit pas d'un minima social.
- Elle se déclenchera dès le premier euro de revenu d’activité et concernera tous les travailleurs de plus de 18 ans. Jusque là, seuls 5 000 jeunes bénéficient du RSA activité "jeunes", en raison de ses conditions d’accès très restrictives. "Les plus précaires sont souvent les jeunes, ceux qui acceptent des petits boulots, quelques fois des contrats qui durent un mois. Pour les favoriser, ils vont avoir cette prime d'activité," avait expliqué François Hollande dimanche 18 avril sur Canal +.
- Elle permettra notamment une amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs rémunérés autour du SMIC. Son montant dépendra des revenus d’activité des bénéficiaires, et le bonus sera particulièrement important pour les travailleurs percevant entre 0,8 et 1,2 Smic.
- Elle sera ouverte à tous les salariés de 18 à 25 ans, et sera élargie, "par voie d'amendement gouvernemental, à certains apprentis et aux étudiants qui exerce une activité salarié importante", a indiqué Marisol Touraine.
Plus de 5,6 millions d'actifs dont plus d’1 million de jeunes seraient éligibles à la prime d’activité, dans 4 millions de ménages comprenant 11 millions de personnes.
Gouvernement.fr
J'en frissonne d'horreur, le gouvernement en ce moment cherche desesperement 4 milliards d'euros pour boucler son budget 2016, je crains d'ailleurs qu'il en finisse par faire nos fonds de poches et les fonds de tiroirs des entreprises, mais, demain, il compte dépenser plus!
Pour terminer ma petite histoire d'hier, ma jeune voisine fort marrie de ne pas toucher le RSA alors que sa copine y a le droit, toutes les deux mariées, un mari bossant et deux enfants, ma voisine propriétaire, sans crédit, de son logement, l'autre ne ne sais pas, Céline continuait
Vous comprenez, moi, je fais des ménages, 15 heures par semaine, si je pouvais toucher le RSA je ne travaillerai plus!
Je m'étais demandée si tous ses ménages étaient déclarés, mais je suis lasse de me casser la tête et parce que je veux garder d'excellents rapports de voisinage avec tout le hameau, à coup de menus cadeaux, pomme, noix et boutures, cette ambiance sereine est devenue une priorité à laquelle je ne veux pas déroger pour des broutilles, même si bien des choses m'agacent.
Deux conséquences m'inquiètent particulièrement dans cette spirale de l'assistanat, outre le coût total de ces allocs, ce revenu de (non) activité encourage encore plus le travail au noir, déclarer plus vous fait rentrer dans les classes éligibles aux impôts sur le revenu, perdre des allocs et aussi les tarifs réduits pour la cantine, le péri-scolaire, les bus, la piscine, la prime de rentrée scolaire..
L'assistanat est devenu malheureusement un dû, ainsi mes jeunes voisins ont hurlé de devoir payer 50 euros pour le voyage scolaire de leur fille au bord de la mer, voyage d'une semaine. Mon jeune voisin, sincère et éberlué me disait
Mais on est des gens modestes!
Cela me faisait sourire, et je lui répondais que payer 50 euros pour une semaine de vacances au bord de la mer, c'était cadeau, il secouait la tête pas convaincu.
Mais si, heureusement, du jour au lendemain ces allocations peuvent être diminuées voire supprimées il n'en restera pas moins que rendre un million de jeunes éligibles à la PA peut changer leur destin, car les étudiants. ne travaillant pas presqu'à temps plein ne pourront prétendre à cette manne miraculeuse.
Sont concernés les moins de 25 ans, étudiants ou apprentis, qui travaillent en parallèle à temps partiel et dont le salaire excède 0",78% du smic de façon régulière". C'est-à-dire ceux qui touchent un peu moins de 900 euros nets par mois. Et à condition qu'ils ne soient plus rattachés au foyer fiscal de leurs parents. Le barème n'a toutefois pas encore été défini.
En somme, explique le quotidien, "un jeune qui fait quelques heures de baby-sitting par mois", ou "celui qui a un petit boulot à mi-temps" n'y aura pas accès. Il reviendra à la caisse d'allocations familiales, chargée du versement de cette prime, de vérifier chaque trimestre les relevés de salaires des candidats à sa perception.
Les conséquences de ce choix politique sera terrible et influera sur le destin de millions de jeunes. Combien seront tentés de laisser tomber leurs études, faute de pouvoir travailler 25 heures/semaine et mener leurs études à la fois? Combien de familles de la classe moyenne, ne bouclant plus leurs budgets laisseront leurs enfants abandonner leur formation, voire même ne les pousseront pas, voyant là le moyen de régler leurs impasses financières?
Autour de moi, bien des familles acceptent déjà la cohabitation des "bébés ménages", résultat de l'économie bien pensée du partage d'un studio et de ses charges par le partage du lit, Ces familles accepteront que leur jeune mette de côté, un an ou deux, diront-ils, ses études pour toucher ce revenu qui complété des APL leur permettra d'être autonome. Au risque de ne jamais trouver d'emploi faute de qualification réelle, je ne parle pas de pseudos études, mais de vraies études aboutissant à un travail.
Le montant de la prime de (non) activité n'a pas été dévoilé, mais je doute fort que le gouvernement qui augmente le RSA deux fois par an, revienne à des taux plus bas.
Vivement mai 2017, l'espoir ténu que les choses pourraient changer, peut-être.
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