Je suis née par hasard en France, enfin, pas tout à fait par hasard, mais entre deux séjours de mes parents en Afrique, j'avais trois mois en arrivant à Douala, et je me souviens si bien du Cameroun.
Je me souviens de tout, je me souviens de l'Afrique si belle, si sauvage, si pauvre, si misérable, si résignée depuis que Hollande a porté ce genre d'effet de rhétorique à la mode, je n'hésite plus, si angoissante aussi.
Toute petite fille j'avais peur des tam-tams et des coupe-coupes, j'ai toujours peur des tam-tams et des machettes.
Chez nous, il y avait deux camerounais qui vivaient dans une maisonnette au fond du jardin, ils entraient peu dans la maison mais étaient sensés nous protéger, je n'ai jamais compris pourquoi mes parents prenaient ce genre de gars pour nous protéger, les boys nous terrorisaient. De fait, mes parents pensaient que si il y avait attaque, avec massacre, ces hommes nous préviendraient à temps pour que l'on puisse fuir. Ils se trompaient, à mon avis.
La violence en Afrique est terrible, depuis toujours.
Si vous avez le courage, lisez le blog de Nano et Mitz, cette photo en est extraite, mais âmes sensibles s'abstenir, la réalité des massacres y est clairement montrée. Ce blog est tenu par des africains qui ne comprennent pas que la France a fait certes bien des erreurs mais n'est pas toujours responsable des monstruosités présentes et hélas ne sait même pas les arrêter, nous sommes à présent sur le point d'être désignés coupables du massacre des musulmans peuls à Bangui.
Hier soir j'ai appris que la France ne participera pas aux cérémonies de mémoire du massacre des Tutsi par les Hutus de la haute, 20 ans après, les français sont désignés coupables, enfin pas coupables de tout , j'espère mais Paul Kagame accuse la France et la Belgique d'avoir participé à la préparation politique du génocide et d'en avoir été acteur.
Pour Paul Kagame, les militaires de l'opération Turquoise ont été «complices et acteurs» des massacres de 1994. Le Quai-d'Orsay a réagi en annonçant que la France ne participerait pas aux cérémonies marquant le vingtième anniversaire des massacres. Libé
Si on me demandait mon avis, je laisserai les africains, seuls, je ne tenterai pas d'empêcher les massacres en Centre Afrique, ni ceux commis au Mali. Depuis trop longtemps les européens sont coupables de tous les maux de l'Afrique, ce n'est pas compliqué même Ebola c'est nous. Une équipe de MSF, médecins sans frontières, a été attaquée en Guinée accusée d'y avoir importée la fièvre Ebola Le Figaro
Nos actions coûtent cher, en matériel, en argent et aussi en hommes, ceux qui sont tués, ceux qui sont blessés et tous, qui resteront marqués à vie par cette violence inouïe que nul ne peut arrêter. Je ne crois pas que ce soit rendre service aux africains que de nous mêler de leurs histoires, les africains sont persuadés que les européens ont pillé leurs richesses et que s'ils interviennent en Afrique c'est pour continuer à les piller. Certes, alors retirons nous définitivement de l'Afrique, agissons comme les chinois, des accords commerciaux, rien d'autre. Laissons les vivre enfin.
Mon rêve serait qu'un jour, alors, les politiques africains se mettent autour d'une table pour un grand Yalta et qu'ils prennent leur destin en main. Nos actions, je le crains ne font que retarder l'histoire que les africians doivent écrire, la "paternelle présence" les dédouane de leurs responsabilités. Sans nous ils vivront peut être une histoire apaisée où ils arriveront à surmonter assez leurs différents pour mettre fin aux incessants massacres et vivre en paix sur leur si beau continent.
Soyons courageux et humbles, et crions, tout de suite "Stop, on arrête, on n'y arrive pas! Débrouillez vous tout seuls!"
2 commentaires:
Je crois que les africains se débrouillent deja seuls, la presence ou "aide " occidentale ne sert juste qu'à les embrouiller
Oui, je crois aussi que cela ralentit leur détermination à faire la paix, on met toiut sur le dos des français (belges ou autres) et basta!
Je crains qu'à la mort de Paul Biya le Cameroun sombre à son tour dans la guerre civile, j'espère me tromper.
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