jeudi 3 avril 2014

Les mêmes cornichons.

Hollande a changé le bocal mais a gardé les mêmes cornichons.

Moins de deux jours après la nomination de Valls le sentiment que rien ne peut changer m'envahit. Sur les seize ministres nommés quatorze étaient dans l'ancienne équipe, la fine équipe que voilà: Taubira à la Justice, Touraine aux affaires sociales, Montebourg à l'économie et Sapin aux finances.

Parfois on peut faire du neuf avec du vieux, le plus souvent on n'arrive à rien du tout. Ce matin j'ai entendu Marisol Touraine à la radio, elle a  tenu les mêmes propos que depuis toujours, comment pourrait il en être autrement? Elle n'a rien annoncé, mais a martelé "On garde le but, on garde l'objectif, on ira plus vite".
J'étais épatée, car cela peut vouloir dire deux choses, ou auparavant ils se la coulaient douce au gouvernement, enchaînant déjeuner et parties de crapettes pensant avoir tout le temps avant de commencer à s'y mettre ou c'est juste une affirmation qui se veut rassurante.  Je penche pour la seconde solution. Autrement dit avant que cela change il faudra encore du changement.


La vieille nouvelle équipe affirme la bouche en coeur: On est tous Hollandais, peut être mais plus les français.




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85.4 %
 



Le Parisien

Le seul espoir de Hollande est que l'UE donne un nouveau délai à la France pour réduire son déficit.  Montebourg, grande gueule comme d'habitude, l'exige.  La France veut faire partie de l'UE mais à ses conditions n'est pas la Grande Bretagne qui veut. Sapin affirme vouloir renégocier la réduction du déficit  public

Michel Sapin ...assure qu'il ira discuter avec la commission européenne pour renégocier «le rythme» de réduction du déficit public, au nom de «l'intérêt commun». «L'Europe se portera mieux quand la France se portera mieux» estime-t-il. Mais pas sûr que Bruxelles soit sur la même longueur d'onde... Le Parisien

L'Allemagne et l'Europe voyant quel vent prenait la France avaient pris les devants.

Paris a obtenu l'an dernier deux ans supplémentaires, jusqu'en 2015, pour ramener son déficit public sous la barre des 3 %. Mais cet objectif semble de moins en moins atteignable, après la publication lundi d'un déficit public 2013 à 4,3 %, au-dessus des prévisions du gouvernement. Le président français, François Hollande, a en outre laissé entendre qu'il pourrait demander un nouveau délai pour ramener le déficit public dans les clous européens. Lundi, il a affirmé que le nouveau gouvernement de Manuel Valls aurait "à convaincre l'Europe" que la "contribution de la France à la compétitivité, à la croissance, doit être prise en compte dans le respect de nos engagements". 

Le délai donné à la France déjà "prolongé à deux reprises" Le Point



Hollande n'a aucune marge de manoeuvre, la France a été placée sous surveillance renforcée par Bruxelles, il y a un mois. Il est de plus en plus probable que nous  allons devoir subir un plan de redressement comme l'Espagne et l'Irlande.  Le Monde

Hollande a cru  jouer son va tout en changeant de premier ministre, il a placé un bon chef  managant une équipe de bras cassés et en affirmant continuer la même politique. On ne change pas une équipe qui perd.



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