mercredi 23 avril 2014

Le rêve suisse.

J'adorerais être suisse, je sais beaucoup d'entre vous ne sont pas convaincus, mes fragilités, mon mode de pensée fantaisiste ont besoin de ce pays, beau, sobre, bien tenu et riche.

Dit comme ça, on me comprend mieux, je sais.

J'aime la beauté, j'ai besoin d'ordre, j'aime la fantaisie, la sagesse m'apaise. J'ai besoin d'une société fière, structurée et forte, j'aime les démocraties où les peuples sont consultés par votations.

J'aime les banques riches qui ne se font pas renflouer par les états, j'aime les smics qui hésitent entre 3200 euros ou 3250. Un pays qui protège d'abord ses citoyens me parait être le Nirvana des pays.

Je sais,bien que tout n'est pas rose et même qu'il y a de vilaines ombres sur la vie que les suisses osent proposer aux immigrés. Chez nous est ce bien mieux?


J'aime même l'armée suisse, je pense que beaucoup d'entre vous vont rigoler. Quel est cependant le plus petit pays d'Europe qui n'a pas été trucidé il y a cent ans ni même il y a 60 ans? Je croirais que même la grippe espagnole n'a pas osé franchir les Alpes.

Il y a dix jours , André Blattman, chef des armées suisse  a commenté ses petites réserves ménagères en cas de conflit. Un vrai exemple de communication en douceur, prévention sans éclat. On peut en rire, mais il est désolant de voir que les citadins oublient d'avoir quelques réserves si utiles cependant en cas de quoi que ce soit.

«Je suis sensible aux nouvelles menaces depuis deux ou trois ans», a indiqué le chef de l'armée. Le responsable, interrogé sur des questions de sécurité et l'achat du Gripen, rappelle l'importance des réserves de guerre.
L'important, c'est l'eau. L'eau non gazéifiée. Il en a 30 ou 40 six packs de bouteille en plus d'une citerne à eau. Une personne a besoin d'au minimum huit litres d'eau par jour pour boire, cuire et laver. «Imaginez ce dont a besoin une famille pour tenir quelques jours», dit-il.
André Blattmann aimerait bien que son exemple serve aux citoyens: «Peut-être n'est-il pas inutile de dire aux gens qu'il est bon d'avoir quelques réserves pour un cas d'urgence à la maison».
J'ai toujours fait des "réserves", réserves plus importantes lorsque j'avais des enfants en bas âge, qu'importe d'avoir trois boîtes de lait maternisé d'avance ainsi que quelques paquets de couches, qu''importe d'avoir des conserves et du chocolat?  Vivant enfant  en Afrique j'ai toujours vu à la maison des stocks, pour parer tant d'éventualités, allumettes et bougies, boites de conserves, eau, lait, savon, kleenex...

A la campagne mes réserves sont moins importantes, entourée de vrais ruraux, je sais que notre douce sous préfecture n'a jamais manqué de rien pendant les deux dernières guerres, enfin, si, une vieille voisine m'avait avoué une absence de café et de je ne sais plus quoi, dérisoire, face aux terribles restrictions de la France occupée.

 En ville, lieux susceptibles d'être contaminés, ou bombardés, j'avais même du scotch pour les vitres, ici aucune menace ne justifierait de telles précautions.

La méthode suisse est douce, et évite bien des paniques. A chaque incendie majeur, tremblement de terre, inondations, coupures de courant, épisode neigeux, cyclone, grève massive.. On constate avec effarement le manque  absolu de réserves de précaution chez les citadins, ayant pourtant des moyens financiers de les constituer.

 On peut trouver André Blattman idiot, il est en effet fort probable que ces stocks ne servent pas, mais en considérant un risque faible mais réel, un investissement minime au départ, nul ensuite, par l'effet de roulement des stocks est indolore, au pire cela ne sert à rien.

Les survivalistes sont de plus en plus nombreux, discrets le plus souvent pour ne pas être raillés, sans faire de stage en pleine forêt, réfléchir à quelle stratégie adopter en cas de conflit ou de catastrophe peut s'avérer utile, cela nous fait prendre conscience des faiblesses de notre organisation, de nos besoins en approvisionnements et déjouer des pièges que peuvent être une simple entorse ou une grippe nous clouant au lit quatre jours.


                     Petit guide du survivaliste, en dix points.

Comme un vieux parfum de scoutisme aussi, non?

J'adore la Suisse car leur monde policé a su rester pragmatique, peut être car c'est  un peuple de montagnards. Je me suis demandé  néanmoins si la piqûre de rappel de Blattman était un simple rappel coutumier ou une légère alerte. Je doute fort que le chef des armées suisses ait dit cela complètement en l'air.


8 commentaires:

Martine a dit…

La Suisse est un pays sans fantaisie!!

Ladywaterloo a dit…

Justement, dans un cadre strict qui se tient les fantaisies peuvent s'exprimer sans danger.

Les anglais furent, à une époque, le peuple le plus excentrique qui soit, dans le cadre très codifié qui faisait marcher la société en bon ordre, il n'y avait aucun risque que les murs s'en offusquent et s'écroulent.

francoise a dit…

je cherche où m'en aller vivre mes derniers jours...
des conseils...

Ladywaterloo a dit…

Tu es comme moi, tu aimes la campagne, l'Auvergne est idéale, on peut aller plus au sud ouest, Dordogne, Tarn, Aveyron, rester dans des zones rurales.

Avoir de l'eau, du bois, facilement. Ne pas être sur une voie de circulation, ni sous le vent de truc Soweso, ou à proximité immédiate, on a accès à des cartes risques Soweso en France. La campagne quoi.

Ceci dit je ne déménagerai pas pour ça! En revanche, je réfléchis depuis toujours à quoi faire au cas ou!, où aller, comment se débrouiller (mes poeles en bois, sont aussi voulus pour une autonomie)

Aucun conflit ne ressemble à un autre, mais une indépendance, même relative en eau, énergie et nourriture (se ravitailler dans le voisinage) nous rend moins vulnérable.

Pour ceux qui sont vulnérables, citadins, il faut qu'ils réfléchissent à où aller et comment, en cas de "crise", ne pas attendre trop tard aussi.

J'ai été traumatisée par tous ces juifs raflés et tués pour avoir minimiser les risques, à Paris, à Marseille, partout, cela peut arriver encore, tel quel ou sous d'autres formes.

Anonyme a dit…

Soweso : Seveso à Soweto ?

Ladywaterloo a dit…

Risque Seveso, je fais de véritable bouillie de mots, désolée, je donne le lien.

http://cartorisque.prim.net/

Anne** a dit…

Vraiment, Lady, je n'imagine pas que tu puisses vivre en Suisse davantage que le temps d'idylliques vacances, un peu comme Heidi ! dans une nature de carte postale.
Parce que la Suisse, si elle est très séduisante vue de l'extérieur, ne l'est qu'au prix de discipline et contraintes au quotidien que je te vois mal accepter de respecter....

Ladywaterloo a dit…

@ Anne, tu ne me connais pas, en vrai, comme beaucoup de grands anxieux, les cadres stricts si ils sont accompagnés de résultats tangibles me rassurent.

Après je ne connais pas trop la Suisse, mais c'est vrai que les votations, le smic à 3250 euros, le sentiment d'ordre et de paix...

Si un jour on veut me rendre folle, il faut m'enfermer au choix
Dans le métro
Dans une cité pourrie, sale et bruyante
Dans une galerie commerçante.