La France avec un grain de Vals.

Au cours de nos pérégrinations fort amusantes d'ailleurs, mon mari s'était mis bille en tête de suivre presque depuis le Mont Lozère, le Tarn, puis un grain de Lot et deux d'Aveyron... Dans ces trous perdus, seules les radios d'état passent, France Musique, France Culture et France Inter.  Entre France Inter et France Culture les différences sont minces, mêmes journalistes qui se prennent pour des pontes de culture, imbus d'eux mêmes et méprisant visiblement les pauvres auditeurs qui devraient se prosterner devant leurs grandeurs.

Jeudi à 7h 25 nous avons sursauté  au son d'un choeur polyphonique basque, au petit déjeuner sans être préparé moralement, ça décape. Nous avons aussi découvert que le soir Frédéric Mitterrand amuse la France entière entre 18 et 19 heures. France Inter perd des auditeurs et ça étonne? Mon mari préférait écouter RMC infos plutôt que cette bouillie culturelle pédante, France Inter autrefois trouvait de l'art dans l'étrange, elle adoube à présent  tout ce qui est  étrange en art.

Mardi matin, une journaliste, la bouche en cul de poule, parlait de Manuel Val,  Val comme si la prononciation du "S" allait la tuer, immédiatement je me suis demandée ce qui se cachait derrière ce "S" que l'on ne saurait prononcer. Très vite mon cerveau me proposa " Pastilles Valda" je savais être dans l'erreur mais pas loin et vint à mon esprit alors "la pilule Vals" laxatif ancien.

Ce n'était pas une pilule mais des grains, cette journaliste constipée avait peur de péter un coup en prononçant ce mot qui devait lui être familier, ce médicament existe en effet toujours, je viens de m'en assurer.

Valls le dépuratif de la France, heureusement notre premier ministre doit  ignorer cet homophone et s'il le connait s'en moquer complètement, mais il est amusant de constater que la France va devoir effectivement prendre un grain de Vals le matin et un autre le soir et ce, pendant quelques temps.

Pour le moment Valls a passé la pommade, annonçant beaucoup de dépenses, justes d'ailleurs parfois, telles ces charges salariales supprimées sur les petits salaires, mais où va t-il trouver une compensation financière à ce manque à gagner? Ce n'est plus 50 milliards d'euros qu'il va falloir trouver, mais plus, bien plus.