mercredi 13 août 2014

Qui a peur de la déflation? C'est pas nous, c'est pas nous!

La déflation rôde sur la France comme un vautour prêt à bouffer vos os. Enfin c'est en gros ce que disent nos journaux. La Déflation, l'horrible déflation menace, et les médias tremblent, le gouvernement surtout.

Depuis plusieurs années les revenus des français stagnent, voire reculent, les impôts augmentent, encore cette année pour 80% des gens qui paient l'impôt sur le revenu et on ose nous présenter la déflation comme une mauvaise nouvelle?

Des prix qui reculent, à qui la faute? A la mévente, le pouvoir d'achat des français recule, donc, logiquement ils achètent moins car ils cherchent aussi à se désendetter. Stupides français qui en ont assez d'enrichir les banques aves leurs aggios et intérêts... Stupides français qui préfèrent compter, et attendre pour dépenser d'avoir les sous pour le faire, stupides français qui refusent de céder aux sirènes de la sur-consommation.

Pourquoi acheter un maillot de bain tous les ans alors qu'il ne sert pas trente fois dans l'année? Pourquoi acheter un cartable pour vos enfants tous les ans, alors qu'en le nettoyant il peut faire trois ans, Hello Kitty pour Hello Kitty, quel intérêt? Pourquoi acheter des revues alors qu'on en connait déjà le contenu avant de les ouvrir, des livres qui ne mérient pas d'être lus, malgré toutes les écharpes de décorations qui leur donnent une vaine légitimité?

Je participerai autant que faire pourra à cette non-consommation, mes impôts ont outrageusement augmenté et nos revenus n'ont pas  bougé, nos charges restant les mêmes, je ferai un peu plus attention encore à ces dépenses non nécessaires, mais ne vivrai jamais à crédit. Le crédit on sait quand ça commence, on ne sait jamais quand cela sera remboursé.

La TVA rentrera moins, quelle surprise pour le gouvernement, les français ne peuvent à la fois payer des impôts et consommer. Le budget de l'état français ne fait pas d'économies, la dette française continue à gonfler et le déficit mêle revu à la hausse sera explosé, vous dites combien? 3%?  ce fut une utopie. 3.5%, un leurre, le gouvernement ne pense même pas tenir les 4% de déficit honnis. 4.2% de déficit paraitrait  aujourd"hui déjà une performance. Le Figaro

La dette? Quelle dette? On paiera plus tard, ou alors nos enfants, on économisera, pour la rembourser, plus tard, plus tard, plus tard, plus tard,  plus tard, plus tard...

Qui est responsable de cette situation? Ceux qui nous gouvernent et qui n'ont pas resserré les boulons, car au delà de la conjoncture internationale les  résultats de chaque pays sont les conséquences des choix de leurs gouvernements.

Tenir un budget à quelque échelle que ce soit c'est faire des choix. Parmi les prochains choix que l'état sera obligé de faire, les dotations pour les collectivités locales seront en première ligne,  ce ne serait que justice, ces collectivités sont responsables de bien des dérives budgétaires, semblant de pas prendre en compte l'obligation de restreindre leurs actions à l'indispensable.

La baisse des prix est une bonne nouvelle pour les particuliers. Un produit qui était à 100 euros et qui passe à 95 euros, c'est 5% de gagné pour le consommateur, mais en revanche pour l'état, si ce produit est taxé à 20%, la recette de l'état qui était de 20 euros passe à  19 euros, 1 euro de recette manquant. Le gouvernement avait tablé sur une inflation d'environ 1.4%, le manque à gagner est donc encore plus important, et les petits ruisseaux alimentant un fleuve immense, le manque à gagner sera conséquent.

Le gouvernement devrait se marteler trois  ou quatre vérités, cela l' aiderait peut etre à ouvrir les yeux.
1) Les français ne peuvent pas dépenser plus d'argent qu'ils n'en gagnent
2)  Les emplois d'état sont des dépenses d'état et ne sont pas créateurs de richesses lorsqu'ils ne sont pas strictement indispensables
3)  Toute entreprise qui ne fait pas un minimum de bénéfice ferme. Les bénéfices des entreprises implantées en France profitent à la France, ils sont  garants de l'emploi et des impôts (s'ils ne sont pas confiscatoires)
4)  Toute dette devra être remboursée


Il y avait un clown qui disait qu'il était l'ennemi de la finance, il était de fait, l'ennemi de la réalité, sans finance il n'y a pas d'économie, sans économie, pas d'argent, sans argent pas d'impôts sans impôts pas d'état.

Ce clown est devenu président, hélas, pour combien de temps encore?




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