Cet été est l'été des mises au point avec mes proches et mes voisins. Depuis quelques mois, ma voisine essaie de me faire garder ses filles, surtout la petite lorsqu'elle travaille et je ne le veux pas.
Je veux bien dépanner en cas d'urgences de chez les urgences, mais je ne veux pas être nounou régulière, corvéable à merci, ni même occasionnelle. J'ai du mal à justifier cet égoisme, je n'ai simplement pas envie de me mettre ce fil à la patte, pas envie de partager ma maison et ma vie avec ces enfants, fussent elles adorables.
Parfois je me laisse un peu attendrir, mais très vite je sens le piège se refermer, tel ce jour du mois de mai, où je devais garder les enfants jusqu'à 17.30 ou 18 heures au plus tard et il était plus de 19 heures lorsque les parents vinrent les rechercher, une pièce de tracteur à aller chercher à Clermont.
Sans nier le besoin de garde de ces enfants, j'ai déjà élevé mes sept enfants, dépanné beaucoup d'amies et de voisines, malades, enceintes, ayant des enfants hospitalisés... Reprennant des études aussi et là, chez moi c'est STOP.
Je recommence, avec plaisir à avoir mes petits enfants à la maison, je ne veux plus jamais avoir les contraintes à vie de jeunes enfants, toute l'année, sauf si cela est vraiment nécessaire, enfin vital.
Ma jeune voisine me fait un peu la gueule, elle aurait bien aimé que je reprenne la charge de "grand mère d'adoption" sa belle mère morte il y a deux ans, gardait ses petits enfants tous les jours, j'admire ces femmes, je ne sais déterminer si chez moi c'est de l'égoïsme ou un simple réalisme. j'adore les enfants, j'aime beaucoup mes petites voisines, je ne veux pas les garder tous les jours, pendant que leur mère travaille.
Ce n'est pas une histoire de sous, c'est une histoire de liberté, de vacance, pouvoir partir se promener sans se soucier de l'heure de l'école, ne pas être en charge d'enfants, n'être responsable que de soi même sans souci d'heure de goûters ou de dîners.
En ce moment je sens ma jeune voisine tendue, elle aurait aimé aussi que je prête quelques chambres ce week end, mais je suis fatiguée et ai tellement besoin de me ressourcer et j'ai refusé, là encore. Carole m'évite et me fait la gueule aussi. Lorsque je lui dis que je trouve dangereux que sa dernière fasse du vélo sur la route, elle m'accuse d'avoir plus grand chez moi, pourtant mes petits enfants ne peuvent faire de vélo non plus dans mon jardin.
A la rentrée les choses se seront arrangées, Carole aura trouvé une solution pour ses filles, et moi, je partirai en vacances, avec mon mari en camping car, une semaine ou peut être dix jours, ils nous regarderont partir, un peu envieux c'est normal, notre vie est sur la seconde pente et j'avais tellement attendu ces moments de liberté.
On dira peut être de moi que je suis une vieille égoiste, c'est difficile à assumer, parfois, mais lorsque je vois mon fourgon dormir dans une de mes granges, je rêve à ces prochains départs.
3 commentaires:
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BRAVISSIMA
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